Jour 2 : Machame Camp - Shira Camp
La Vallée du Grand Rift
Le soleil matinal se lève sur le Kilimanjaro, la Tanzanie et la vallée du Grand Rift.
Comme souvent, en montagne, le temps est clair ce matin et c'est pourquoi il est idéal de partir de bonne heure avant l'arrivée des nuages d'altitude.
Ainsi, la journée commence tôt sur le campement par un petit déjeuner, une rapide toilette puis il est déjà temps de refermer les sacs et de reprendre la route.
Après un bon thé chaud, de bons fruits et quelques biscuits, nous empruntons un chemin se révélant plus abrupt.
Plusieurs équipes se croisent et les porteurs se mêlent à la colonne où les différences de rythme sont difficiles à gérer.
Le temps d'une pause, nous nous retournons pour admirer le paysage de la base du Kilimanjaro et le Mont Méru, au loin.
Le Grand Rift, nommé ainsi par l'explorateur Écossais John Walter Gregory à la fin des années 1800, est l'ensemble de failles et de volcans qui s'étend sur près de 6000 kilomètres et traverse l'Est-Africain, du nord au sud.
Le Kilimanjaro et le Mont Méru sont deux impressionnants représentants de ce rift.
Les zones de végétation
Alors que nous dépassons les 3000 mètres d'altitude, le climat se fait moins humide et plus froid, la végétation devenant plus éparse à mesure que nous entrons dans les landes.
Il s'agit là de la prochaine des six zones distinctes du Mont Kilimanjaro :
- Jusque 1800 mètres, la civilisation règne avec ses villages et cultures.
- À l'entrée du Parc National, c'est la forêt tropicale qui prend place jusque 2800 mètres environ.
- À ce niveau, les landes et la végétation particulière que nous pourrons y rencontrer s'étendent à perte de vue.
- Plus haut, entre 4000 et 5000 mètres, c'est le désert alpin.
- Au delà, les glaciers et neiges éternelles prédominent.
Passages escarpés
Les nuages sont arrivés et nous nous y enfonçons peu à peu.
Notre progression est ralentie par plusieurs passages étroits ou plus escarpés nous obligeant à avancer avec précaution, à la file indienne.
Nous marchons depuis plusieurs heures et si le camp se rapproche, les jambes se font lourdes et les conditions se durcissent.
Quelques gouttes de pluie parsèment notre chemin, mais ce sont principalement la fraîcheur et le vent qui nous fatiguent.
Shira Camp
À travers la végétation et un brouillard épais, nous apercevons enfin le Shira Camp et ses 3750 mètres.
Malgré une randonnée plus courte, cette seconde journée nous a épuisé et nous avons hâte de prendre un bon repas chaud et de retrouver le confort de la tente.
Les porteurs ont à nouveau fait un travail formidable, la tente de groupe et toutes nos affaires nous attendant d'ores et déjà.
La cohésion du groupe s'améliore au fil des heures qui passent et nous profitons de notre temps libre pour discuter dans la tente messe.
Mais rapidement, la fatigue a raison de nous.